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29 octobre 2008

Go green tube


Go green tube, disponible en version Béta depuis 4 mois maintenant, permet de partager et visualiser des vidéos basées sur le thème de l'environnement. La majorité sont en anglais mais il commence à y en avoir également en français.

Mensonge publicitaire confirmé !

La cour d’appel de Lyon a confirmé le verdict du tribunal de première instance condamnant la firme agro-alimentaire pour publicité mensongère à propos de son désherbant vedette, le Roundup.


Pour avoir présenté le Roundup comme « biodégradable » et «respectant l’environnement » l’ancien président de Monsanto Agriculture France ainsi que l’ex-président du conseil d’administration de Scotts France, société qui distribue le produit, ont été condamnés pour publicité mensongère et devront s’acquitter d’une amende de 15 000 euros chacun.

Cette condamnation fait suite à une plainte déposée en 2001 par l’association Eaux et Rivières de Bretagne ainsi que par Consommation, logement et cadre de vie (CLCV). Les deux associations estimant, sur la base d’un rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) que le glyphosate, principe actif du Roundup, est un produit phytotoxique dangereux pour l’environnement.

Pour Jean-François Piquot, porte-parole d’Eaux et Rivières de Bretagne « ce jugement confirme ce que nous disons depuis dix ans : le monde de Monsanto c’est aussi celui de la publicité mensongère ! ». L’association espère que ce verdict, plus symbolique que dissuasif, sera entendu par le Ministère de l’Ecologie « qui prône la diminution des pesticides mais continue d’autoriser la publicité et la vente en grande surface de tels produits toxiques.» En 2001, le glyphosate a été réhomologué au niveau européen et est désormais classé « N-R51 : Dangereux pour l’environnement et toxique pour les organismes aquatiques. »

Source Sciences et Avenir
20/10/08 - Joël Ignasse


Voila qui clarifie la véritable nature du produit, un herbicide puissant et toxique, qui se dégrade lentement dans le sol :-(

27 octobre 2008

DES FRAISES AU PRINTEMPS !

Voici la nouvelle opération lancée par la FNH, Défi pour la terre, dont l'objectif est de nous (consommateurs) sensibiliser sur le fait que les choix alimentaires influent directement sur le devenir de notre planète et sur notre santé !


À travers nos choix, chacun d’entre nous peut réagir en faveur d’une alimentation durable : respecter les saisons et la diversité, acheter local et de qualité…


Quelques outils pratiques sont disponibles sur le site, tels que :

> Les clés pour comprendre
> Les clés pour agir
> Les clés pour partager

Ainsi qu'un poster téléchargeable pour se nourrir dans le respect de la nature et des hommes :



23 octobre 2008

eBay annonce l'interdiction globale des ventes d'ivoire


IFAW applaudit la décision d’eBay d’instaurer une interdiction globale des ventes de produits en ivoire d’éléphant à partir du 1er janvier 2009 et invite les autres plateformes de vente en ligne à suivre cet exemple.

Annoncée quelques heures précédant le lancement du dernier rapport d’enquête d’IFAW - "La mort à cl@vier portant" – démontrant la menace directe et considérable que le commerce des espèces sauvages sur la Toile fait peser sur la survie des éléphants, cette décision est une mesure importante qui aidera à les protéger. eBay met ainsi en place un cadre standard de protection que les gouvernements et les autres commerçants en ligne devraient suivre et adopter.

Dans les mois à venir, IFAW contrôlera les sites eBay de près afin de s’assurer que l’interdiction est en place et efficace.

Communiqué de presse disponible

Vous pouvez téléchargez une copie du rapport "La mort à cl@vier portant" ici


16 octobre 2008

De plus en plus de pesticides dans nos assiettes

Plus de 50% des fruits, légumes et céréales consommés en France contiennent des résidus de pesticides. 7% des échantillons dépassant même les Limites Maximales en Résidus (limites officielles à ne pas dépasser). Découvrez quels sont les résidus qui contaminent nos aliments en utilisant le menu déroulant ici

Voici un repas type, équilibré et sain en apparence. Malheureusement, il est contaminé par de multiples résidus invisibles de pesticides.




Plus de 23% de ces aliments végétaux contiennent parfois plusieurs résidus de pesticides, jusqu’à 8 différents ! Il y a également des résidus de pesticides dans l’eau que vous buvez, dans certains jus de fruits et dans les vins. On trouve même des résidus de pesticides dans les poissons (saumon, thon..), dans les fruits de mer (moules, huîtres…) et même parfois dans la viande de bœuf ou le lait !


Ce sont ainsi des dizaines de pesticides différents que vous ingérez chaque jour par votre alimentation et qui viennent contaminer votre corps.


Source : Pesticides non merci !


Légitimement 76% des français redoutent la présence de pesticides dans leurs aliments, il aujourd'hui plus qu'urgent de prendre des mesures afin de réduire l'usage des pesticides qui sont une menace pour la santé humaine et l'environnement. Le MDRGF recommande la consommation importante de fruits et légumes frais, afin de lutter contre certaines maladies telle que l'obésité, mais insiste particulièrement sur la nécessité de privilégier une consommation d'aliments sans résidus de pesticides (soit Bio)

Journée mondiale de l'alimentation



Spot radio FAO dispo ici

Les profits augmentent mais la famine aussi.. 923 millions de personnes dans le monde sont sous-alimentées. Quand on voit avec quelle facilité des milliards d'euros peuvent être débloqués pour sauver banques américaines et européennes... de quoi rester perplexe. Et le réchauffement planétaire et l'essor des biocarburants ne feront malheureusement qu'accroître ce fléau...

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7 octobre 2008

Qui saura chorégraphier le tri ?

ECO EMBALLAGE organise un concours, adressé plus particulièrement aux jeunes.

Pour participer au concours (jusqu'au 11 novembre 2008), il suffit de créer une chorégraphie autour des gestes du tri ou d'interpréter celle de "Jaune Abeille" (ci-dessous) à sa façon et de la filmer !



A gagner des Apple Macbook, des camescopes numériques et des Apple Ipod nano !

Je trouve cette initiative intéressante d'autant plus que cette vidéo peut éventuellement servir de support pédagogique pour certains profs engagés à la recherche de chansons à partager en classe ;-)

Plus d'info sur Un monde plus beau

5 octobre 2008

Les alicaments marketing !

Interview - Les effets des alicaments ne sont (toujours) pas prouvés scientifiquement

LCI.fr : Que reprochez-vous aux alicaments ?

Olivier Andrault, chargé de mission Alimentation à UFC-Que Choisir : Nous leur reprochons deux choses. Le fabricant doit constituer un dossier scientifique pour démontrer les bénéfices de son produit. Or, c'est le fabricant qui décide seul de la nature du dossier : il n'y a aucune exigence méthodologique ; il peut mettre en avant de simples études déclaratives qui n'ont aucune valeur scientifique ; il peut évoquer des études in vitro ou sur des animaux sans avoir testé son produit sur des êtres humains... Et les administrations auxquelles est transmis ce dossier n'en font qu'une simple relecture ; elles ne vérifient jamais son contenu.
Deuxième reproche : les experts français (Afssa) et européens (Aesa) valident les accroches marketing sans voir la publicité ni l'emballage. Or, la perception du consommateur est directement influencée par les aspects visuels, la taille des textes et leur positionnement sur le produit.

LCI.fr : Qu'attendez-vous concrètement des autorités ?

O. A. : Nous souhaitons que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la Commission européenne de demander à l'Afssa et à l'Aesa de définir la liste des pièces scientifiques à transmettre dans le dossier, de définir une méthodologie et ce qui peut être un effet significatif du produit. Cela, afin que les agences puissent vérifier la réalité des résultats.
Concernant la communication des fabricants, nous demandons l'interdiction des allégations trop vagues, la définition de règles de communication publicitaires avec un équilibre dans la présentation entre la visibilité et la compréhension et, enfin, la vérification de la conformité de l'emballage et de la publicité avant leur utilisation par le fabricant.

LCI.fr : Les autorités sont-elles sensibilisées à cette question ?

O. A. : Ce n'est pas tellement à l'ordre du jour, c'est pourquoi nous tirons la sonnette d'alarme, d'autant la croissance des alicaments est de 8% par an contre 1 ou 2% pour l'ensemble du secteur agro-alimentaire. A l'étranger et en Europe, il y a des projets d'alicaments avec de fortes promesses en terme de santé. Nestlé et une filiale américaine de Danone travaillent chacun de leur côté à développer des alicaments censés prévenir la maladie d'Alzheimer. L'Oréal s'est associée à Coca-Cola et Nestlé pour commercialiser une boisson aux bénéfices cosmétiques. L'International life sciences institute, fondé par les industriels de l'agroalimentaire et du médicament, étudie l'intérêt de créer des alicaments pour améliorer la mémoire des enfants ou limiter le risque leur hyperactivité. Si ces produits sont commercialisés, le consommateur ne sera pas certain que ces promesses seront tenues.

LCI.fr : Les alicaments peuvent-ils être dangereux pour la santé ?

O. A. : Pour le moment, il n'existe aucun produit dont on a démontré le danger mais l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) avait bien précisé il y a deux ans que ce genre de produit ne pouvait pas remplacer un parcours de santé, avec consultation d'un médecin, modification de l'hygiène de vie, suivi médical...

2 octobre 2008

Wild wonders of Europe

Photo © Peter CAIRNS / www.wild-wonders.com


Un magnifique projet intitulé "Wild Wonders of Europe" (Les merveilles sauvages d'Europe) a été lancé depuis le mois de mai 2008 dans le but de révéler les merveilleux trésors naturels du vieux continent aux 700 millions d'européens et au reste du monde grâce à de superbes clichés.


Il s'agit là du plus vaste projet photographique réalisé en Europe. 50 photographes sillonneront l'Europe en quête de splendeurs allant de minuscules pierres précieuses jusqu'aux plus vastes étendues, des côtes de l'Atlantique aux montagnes de l'Oural, en passant par la toundra arctique et les plages méditerranéennes...


Le but d'un tel évènement ?


"Aujourd'hui, la plupart d'entre nous, européens, connaissons mieux la nature africaine ou nord-américaine que la nature européenne. Combien de Suédois connaissent la nature bulgare? Combien d'Irlandais connaissent la nature biélorusse ? Ou vice versa ! Il s'agit-là d'un héritage naturel commun. Mais comment être attaché à quelque chose que nous n'avons même jamais vu, dont nous n'avons jamais entendu parler?" demande Staffan Widstrand, photographe et écrivain suédois, Directeur général de Wild Wonders of Europe.


"Nombreux sont ceux qui estiment nécessaire de voyager en Amérique ou en Australie pour découvrir une magnifique faune et flore sauvage et des paysages naturels sensationnels, alors qu'en réalité nous possédons tout ceci en Europe. Nous avons des bisons, des ours et des loups, ainsi que de profondes gorges, de hautes montages, des steppes vallonnées, de magnifiques rivières et des fjords turquoise! Notre souhait est d'encourager les Européens à voir tout ceci et à tirer profit au mieux de leur propre héritage naturel, en premier. Cependant, faites attention, vous pouvez en tomber amoureux!" dit Florian Möllers, photographe et écrivain allemand, Directeur des Communications du projet.


"Il est clair qu'actuellement, la majorité des Européens s'éloigne de plus en plus de la nature.L'objectif de Wild Wonders of Europe est de renverser cette tendance. Nous souhaitons atteindre les émotions des gens, les faire se passionner pour la nature, la rendre fascinante pour eux. Nous voulons renouer le lien entre les gens et leur héritage naturel... qui est notre maison spirituelle," dit Peter Cairns, photographe et écrivain britannique, Directeur commercial de Wild Wonders of Europe.

Photo: Staffan Widstrand / www.wild-wonders.com

En résumé, des images, des podcasts et des vidéos seront mis en ligne sur le web mais aussi des documentaires télévisés. Bref, tous les moyens seront mis en œuvre pour révéler au monde les fantastiques trésors d'Europe !



Carvox, l'info santé en ligne

Après AgoraVox, SportVox et NaturaVox, découvrez CareVox, la première plate-forme participative dédiée à l’info santé au quotidien. Alors, besoin de conseils sur les allergies ?



Avec l’augmentation du nombre d’internautes discutant autour des thématiques de la santé, CareVox est devenu une évidence. Cette nouvelle plate-forme permet aux différents acteurs de la santé et du bien-être d’échanger des conseils et de l’info-santé en toute confiance.

Vous recherchez une information sur une maladie, une pathologie spécifique ? Vous souhaitez tester les médecines douces ? Vous vous interrogez sur la maladie d’Alzeihmer ? Vous désirez connaître l’actualité santé ?

La plate-forme CareVox mutualisera les expertises, les interrogations et les conseils des internautes, professionnels ou non. Cette plate-forme est la vôtre.

L’objectif du site est d’apporter aux internautes, bloggers, professionnels, experts ou néophytes, un lieu d’échange et d’information, gratuit, organisé autour de quatre thématiques :

  • Santé au quotidien : articles ou dossiers traitant de thèmes variés sur les maladies et pathologies diverses, la nutrition, les médecines douces, les médicaments et la vaccination.
  • Beauté & bien-être : la beauté, la forme, le bien-être, la psychologie, la sexualité et la parapharmacie y sont à l’ordre du jour.
  • Ma famille : articles traitant de problématiques spécifiques liées aux enfants, femmes, hommes ou seniors.
  • Visions actuelles : rubrique qui a pour but d’informer sur les actualités du domaine médical comme la recherche, les dernières tendances, mais aussi de laisser la parole aux professionnels sur leur vision de la médecine actuelle.

Sur CareVox, informez-vous et partagez des points de vue, des conseils et des astuces utiles ; et surfez sur des rubriques évoluant au rythme de l’actualité santé.

CareVox en bref c’est :

  • Une plate-forme participative : le contenu est généré par les internautes. Ce contenu peut aussi bien être du texte, de l’image, du son ou de la vidéo.
  • La fiabilité de l’information : les articles sont sélectionnés et rédigés par des personnes expertes dans leur domaine. Un comité de rédaction rassemblant des professionnels sélectionne les articles qui sont publiés.
  • La diversité des sources d’informations : la diversité des rédacteurs qui peuvent être aussi bien des professionnels que des malades, consommateurs, etc., donne une réelle richesse au site. Il existe aussi différentes visions en médecine, CareVox donne la parole aux différents acteurs de la santé et du bien-être.
  • Des contenus variés : CareVox couvre toutes les thématiques de la santé et du bien-être au quotidien, avec de nouveaux articles chaque jour en phase avec l’actualité. Au sein de chaque thématique, les internautes peuvent découvrir des articles, des témoignages, des sondages, des dossiers approfondis, des vidéos, etc.
  • L’interactivité : des chats seront régulièrement organisés, permettant aux internautes de poser directement leurs questions aux professionnels. Besoin de conseils sur les allergies ?
  • L’opportunité d’apprendre et de partager des informations parfois méconnues en matière de santé et de les mettre en perspective grâce à des opinions différentes.
  • Des dossiers thématiques réguliers fait en collaboration avec des professionnels. Comment se protéger du soleil ? Ou quelle est la psychologie du couple avant l’été ?

Avec CareVox, apprenons et partageons l’info-santé !

Source : Agoravox

CONSOMaCTION

Il faut convaincre le citoyen de trier ses achats, plutôt que ses déchets

Jean-pierre HAQUENARD
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Quand Ebay se la joue équitable

Le géant américain des ventes aux enchères promeut des produits écolo et équitables (mais à prix fixes sur ce site). Le shopping socialement responsable est en pleine croissance.

Alors, qu'en pense IFAW ?

Malgré le lancement par eBay d’un nouveau site

d’enchère plus responsable, IFAW déplore que la

vente illégale d’animaux est toujours une pratique

courante sur leur site principal

10/09/2008
© Canoë / Virginie Roy

eBay contribue à l’extinction des animaux, selon IFAW

Alors que le très populaire site d’enchère eBay lançait cette année son tout nouveau site internet «socialement responsable», l’organisme environnemental IFAW déplore le fait que les problèmes de protection animale et de conservation de son site vedette ne sont pas résolus.

En effet, eBay a lancé WorldofGood.com, annoncé comme «un nouveau marché de l'e-commerce» offrant «des produits qui ont un impact positif sur les Hommes et la planète». Selon eBay, son nouveau site permet ainsi aux «clients de voir l'impact social et environnemental positif» de chaque achat, notamment «s'il soutient la préservation des espèces animales». Or, selon le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), la maison mère ne fait rien pour réguler le trafic permanent des produits animaux sur le site principal d'eBay.

«Quelle ironie de constater que l'un des sites vise à proposer des articles qui protègent les espèces, alors que l'autre offre des produits qui les menacent», affirme dans un communiqué Jeffery Flocken, directeur du bureau d'IFAW à Washington, la capitale américaine.

«Nous apprécions qu'eBay adopte un rôle déterminant pour rendre le commerce en ligne plus éthique et plus transparent», ajoute pour sa part Peter Pueschel, directeur du Programme d'IFAW sur le commerce de la faune sauvage. «Malheureusement, les objectifs constructifs de WorldofGood.com sont une concession infime accordée au traitement d'un problème beaucoup plus vaste».

Rappelons que la politique de certaines plates-formes d'eBay notamment en Amérique du Nord, renonce à toute responsabilité pour l'achat et la vente d'espèces menacées sur ses sites. En revanche à l’issue d’une collaboration avec IFAW, certaines plates-formes telles eBay France et eBay Allemagne ont d’ores et déjà adopté une politique proactive sur cette question en règlementant de manière plus stricte la vente des animaux et parties animales sur leurs sites.

Disparition des espèces

Dans le monde entier, le commerce illicite des animaux sauvages est estimé à plusieurs milliards d'euros par an, un marché noir qui n'est surpassé que par le trafic de drogue et d’armes. Par exemple, on estime que près de 20 000 éléphants sont tués chaque année pour alimenter le commerce illicite de l'ivoire.

«Si eBay ne fait pas le ménage sur son propre site, il contribuera à l’extinction des animaux. Le site est actuellement une place de marché où s'achètent et se vendent des produits illégaux provenant d'animaux sauvages», juge IFAW.

Un rapport publié par l’organisme en 2007 a d’ailleurs révélé qu'au moins 90% de toutes les listes d'ivoire sur eBay ayant fait l'objet d'une enquête étaient légalement suspects. De plus, une enquête réalisée par IFAW en 2008 et qui va être publiée prochainement révèle que l'ivoire échangé sur eBay a considérablement augmenté aux États-Unis depuis le rapport 2007.

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Des ours polaires à New-York

La face cachée des déchets électroniques

Le cadeau empoisonné

Les carcasses d’ordinateurs s’entassent aux quatre coins de l’Asie et de l’Afrique. Sous couvert d’offrir aux plus pauvres les outils informatiques dont ils manquent, certaines entreprises occidentales se débarrassent d’un matériel encombrant et polluant. Peu enclines à financer une filière de recyclage, elles négligent les conséquences environnementales et sociales de leurs « dons ». Sur ces tas de « e-déchets », hommes, femmes et enfants récupèrent des composés pour les vendre, sans savoir qu’ils manipulent des produits toxiques.

« Quand il s’agit de donner des ordinateurs, beaucoup sont prêts à le faire, mais dès qu’on parle de financer l’acheminement du matériel et son recyclage, il n’y a plus personne ! » Cissé Kane ne cache pas sa colère. Responsable du programme E-déchets du Fonds mondial de solidarité numérique (FSN), il dénonce fermement l’hypocrisie des entreprises occidentales qui consiste à « offrir » aux pays en développement du matériel électronique d’occasion, sans se soucier de savoir comment seront traités les déchets. Un bon moyen pour ces dernières de se débarrasser d’un matériel qu’elles jugent obsolète, sans avoir à financer de filière de recyclage. Résultat, des camions entiers arrivent régulièrement en Asie et en Afrique, estampillés « dons caritatifs », pour finir, la plupart du temps, dans le dépotoir le plus proche. Estimer la quantité d’e-déchets est d’ailleurs un exercice difficile car, entre les produits jugés réutilisables par les uns, et hors-service par les autres, la frontière est mince. Le Programme des Nations Unis a tout de même évalué à 50 millions de tonnes la quantité de déchets électroniques produits chaque année.

Un Fonds mondial solidaire

Crée en 2005 à l’initiative du président Sénégalais Abdoulaye Wade, dans le cadre des Sommet mondial de l’information de Tunis, le FSN a pour mission d’aider à l’équipement numérique des pays en développement, « tout en considérant la dimension déchets qui se trouve derrière. » Car en réalité, des populations locales vivent du « recyclage » des e-déchets. Ou plutôt, de la récupération de certains composés des produits électroniques. Or, ces procédés de récupération sont des plus rudimentaires : incinération pour extraire le cuivre, lixiviation de l’or avec du cyanure à l’air libre, manipulation de produits contenant du mercure, du plomb, ou encore du cadmium. En vain, les ONG environnementales alertent régulièrement sur la contamination des populations riveraines, et sur la pollution des sols et des nappes phréatiques. Mais bien souvent, les travailleurs n’ont pas connaissance de la toxicité des objets qu’ils manipulent, ni des risques qu’ils encourent. Le travail du FSN consiste donc à sensibiliser les populations locales, et à soutenir la mise en place d’une véritable filière de recyclage, structurée et règlementée pour limiter les impacts sanitaires et environnementaux. Dans cette perspective, il vient de signer un partenariat avec Hewlett Packard et Empa (institution de recherche suisse), intitulé « Programme gestion des déchets électroniques en Afrique », lancé dans un premier temps au Maroc, au Kenya, au Sénégal et en Afrique du Sud.

Les entreprises épinglées par un rapport de Greenpeace

L’engagement d’Hewlett Packard reste malheureusement un des rares cas isolés. Zeina Al Hajj, chargée de la campagne déchets électroniques de Greenpeace, confirme la réticence des entreprises du secteur « à prendre leur responsabilités.» Si elle note un changement progressif dans leurs méthodes de production, éliminant peu à peu les matériaux toxiques comme le PVC, elle dénonce néanmoins un recyclage du matériel en circulation quasiment inexistant. « Même en Europe, seulement 30 % des déchets produits sont traités. Le reste, nous sommes incapables de dire ce qu’il devient. Il est transporté on ne sait où, de façon totalement illégale. » La jeune femme approuve certes la réutilisation du matériel de seconde main par les pays en développement, mais souhaite que les entreprises en financent aussi le recyclage. « Il n’est pas question, bien sûr, de construire des centres de traitement à tout va, mais on parle de multinationales : si on produit dans le monde entier, on doit financer le recyclage dans le monde entier. »

Chaque trimestre, Greenpeace publie une analyse de la politique de recyclage des entreprises. La dernière en date, publiée le 16 septembre 2008, présente Nokia comme plus « verte » que ces concurrents, notamment grâce à son programme de recyclage global renforcé. Dell ou Apple semblent prendre des mesures prometteuses, mais seulement en Europe et aux Etats-Unis, négligeant les pays où se concentre la quasi-totalité des déchets… Quant à Phillips, sévèrement pointé du doigt par Greenpeace, l’entreprise se cache derrière l’absence de législation dans les pays concernés, pour justifier son inaction en matière de recyclage. De fait, les quelques entreprises contactées par Novethic, dont Apple, n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

Novethic - Anne Farthouat
Mis en ligne le : 17/09/2008


Guiyu, une petite ville chinoise, la situation est catastrophique...



Hotspots, pour la survie de la biodiversité

Sortie prévue aux Etats-unis en Novembre 2008.

Galerie photos disponible ici